lundi 12 décembre 2016

Sur la difficulté de survivre en milieu hostile

Article promis article écrit !
Et je crois que mon timing n’aurait pas pu être meilleur… il y a entre 10 et 15 centimètres de neige à Ottawa et jeudi on prévoit du ressenti de -25 à -30. Ouais c’est pas l’Espagne quoi.
Hier je suis rentrée à pieds et c’était magique, les routes étaient recouvertes d’une neige vierge. La neige, personnellement, je trouve ça apaisant, la neige fraîchement tombée on s’entend (quand elle est encore blanche et propre).
La neige c’est très beau et agréable… quand tu es à l’intérieur. Dehors tu as les poils de nez qui gèlent tu galères à fermer ta veste (parce qu’au Canada les fermetures éclairs sont inversées), et tu dois enlever et mettre tes gants à chaque fois que tu veux changer de chanson.
J’ai aussi une grosse doudoune avec de la fourrure. Elle est trop bien c’est mon doudou. Mais elle me rend aveugle. Par miracle je suis rentrée dans personne…
Qui dit neige, dira plus tard verglas et bon courage pour ne pas tomber dans une montée. D’ailleurs au Canada il existe aussi des pluies verglaçantes, donc là y’a même pas d’intermédiaire c’est la merde direct.
La neige c’est marrant et fun mais d’un autre côté c’est aussi dangereux. La plupart des voitures roulent doucement et pourtant sans chaînes à neige (alors que je dois enjamber pour marcher sur certains trottoirs).


Le trafic des bus est ralenti et les bus qui arrivent sont bondés (ô joie. Ça me rappelle de doux souvenirs du métro parisien.). En plus de ça j’ai cru voir que la rivière commence à se geler.
En tout cas c’est botte obligatoire et quand il ne neige plus on peut voir les paillettes scintiller dans la neige (oui parce que ça fait des paillettes en reflétant la lumière…). Le mieux avec la neige c’est le calme quand il fait nuit et qu’on se sent seul dans cette grande ville toute blanche. Oui parce que c’est aussi la première fois que je vois une ville avec autant de neige (c’est pas à Paris qu’il neigerait comme ça). Tout le monde s’est transformé en bibendum et encore, tous les canadiens m’ont dit que le pire arrive en janvier et février. Je me demande comment je vais faire vu que j’ai déjà sur moi toutes les peaux de bêtes que je peux (la fourrure vraie ou fausse isole très bien.).
Surprise aussi : les écureuils sont toujours vivants, ils réapparaissent de temps en temps sur les arbres.
Petite chronologie de la neige : 28 octobre première légère neige qui a duré 1 jour
20 novembre je rentre en train de Montréal et s’il pleuvait là-bas une neige abondante tombe ici. Et c’était trop mignon. À partir de ce moment la neige est restée et cette dernière semaine il en est tombé des couches et des couches par-dessus. Moi ça va je m’en plains pas… mais certains sont en PLS … suivez mon regard.


J’ai même vu des gens faire de la luge dans un parc (l’idée est retenue pour bientôt).
Mais la neige et l’hiver ça veut dire qu’il fait nuit très tôt. Quand je sors du travail par exemple. Ça donne très envie de faire des choses (non.).
Mais j’ai une piscine chauffée … et ça c’est cool.
Je crois que mon corps s’est habitué au froid pour l’instant mais je ricane doucement vu que toute ma famille arrive vendredi à New York où il neigera peut-être la semaine prochaine… rira bien qui rira le dernier.
Et tous les étudiants australiens, d’Amérique latine ou que sais-je encore… ne faites pas trop les malins. On devient des sur-hommes dans le Nord. (Et je parle pas de Roubaix ou de Dunkerque).
Depuis la fin de cet article il y a en fait 17 cm de neige.

Bref j’en ai pas fini avec l’hiver.

jeudi 8 décembre 2016

Winter is coming

Winter is sacrament d'ben là diraient les canadiens (ou pas je ne veux pas vous offenser pardonnez-moi).
J’ai eu un mois de folie


Laissez-moi vous expliquer. Je travaille dans une maison d’édition francophone, basée en Ontario, et ce mois-ci il y avait deux Salons du livre, l’un à Montréal, l’autre à Toronto, deux ambiances complètement différentes, j’ai travaillé aux deux pendant 4 à 5 jours.
Déjà je fais un petit point sur mon stage, nous sommes trois à temps plein à nous occuper de cette maison d’édition et entre 10 et 20 livres sortent chaque année, des livres ados et adultes. Moi mon travail consiste en : m’occuper des réseaux sociaux (écrire des twit, des posts, des blogues), de tenir la couverture médiatique à jour, d’effectuer les envois de presse, je fais parfois des traductions, j’écris des résumés pour les catalogues, je m’occupe d’un concours d’écriture (réception des textes, organisation, pré-lecture, animation d’un groupe de conseils) … et bien sûr, on me demande parfois de lire un manuscrit pour donner mon avis. Je ne m’occupe ni de la partie financière, ni de la partie édition. Voilà pour les curieux.
Et j’ai eu la chance d’aller à Montréal (et Toronto) tous frais payés (toi-même tu sais l’hôtel  et le train). L’ambiance d’un salon ? [Disclaimer : j’ai vraiment beaucoup aimé mais pour l’écriture de cet article je m’autorise un ton piquant et cynique] Du monde, beaucoup. Imaginez-vous le parc des expositions avec le brouhaha ambiant et passer 8h dedans. Le premier soir j’ai eu une des premières migraines de ma vie. Un salon c’est aussi des enfants. Et des petits vieux. PLEINS D’ENFANTS d’ailleurs. Qui collectionnent les choses gratuites (donc les marque-pages), marchent dans les pattes, crient ou pleurent, bon ok certains sont gentils mais c’est l’exception qui confirme la règle. J’ai la chance aussi de vraiment bien m’entendre avec l’équipe avec qui je travaille. Donc ça équilibre.
Et puis il y a plein de livres partout, j’ai pu voir que des grands éditeurs français prenaient une place importante, alors imaginez moi dans mon petit stand des éditeurs canadiens, francophones, hors Québec. On fait pas le poids mais au moins on est là. Acheter un livre dans mon stand c’est presque un acte politique.


J’avoue que quand je rentrais dans le salon il faisait nuit et quand j’en sortais … aussi. (Aaaah l’hiver.) Mais j’ai quand même pu visiter Montréal grâce à un merveilleux guide que j’ai nommé Coco (non pas la drogue non). Et dès ma fin de travail samedi après-midi on est allées faire tout un tas de trucs géniaux : visite de Montréal sous la pluie et longues discussions métaphysiques (aussi bizarre ça soit, j’ai kiffé), brunch des familles à s’en péter la panse, cinéma pour voir Les Animaux fantastiques. Montréal je t’aime fort, on se revoit l’année prochaine.
Ma gang d’Ottawa me manquait et je suis revenue, brièvement pour repartir à Toronto. J’avais déjà vu Toronto et c’est une toute autre ambiance, beaucoup plus américaine mais pas sans charme.
Le Salon était plus petit et pourtant toutes les écoles francophones et les écoles d’immersion qui proposent un programme en français doivent récupérer des livres ici (y’a pas des masses de livres francophones dans le sud de l’Ontario). Du coup hop 600 enfants par jour. Merci. Non je rigole. Tuez-moi.
Il y a eu à la fin un père noël qui m’a donné des chocolats grâce à une gentillesse désintéressée de ma part


Ce même père noël qui a mimé une crise d’épilepsie devant un enfant quand je lui ai demandé si ça allait. Et sa barbe tombait.
J’ai découvert que la poutine pouvait être classe : servie en apéro dans un petit récipient. Et j’ai bu un bloody caesar pour la première fois de ma vie (de la vodka avec … du sel de céleri ?).
Et aussi : j’ai visité quelque chose seule pour la première fois de ma vie. Bref plein de premières fois.
Je suis allée à l’aquarium de Toronto. J’adore les aquariums, c’est fun et apaisant, c’est cool un aquarium. Et puis j’étais déjà allée à Toronto donc j’avais déjà vu pas mal de choses. Donc direction l’aquarium un soir assez tard pour éviter les enfants. Pour ma défense j’ai  deux petites sœurs et une famille avec qui je fais tous les trucs culturels. Donc c’est pas que j’ai jamais visité quelque chose de ma vie, juste j’ai jamais eu l’occasion de le faire toute seule.
Verdict mitigé. C’était très cool (quoiqu’un peu cher pour ce que j’ai vu) mais il me manquait un truc. Je ne regrette pas mais j’aurais préféré partager ça avec quelqu’un.
On en a discuté avec ma bestah d’Ottawa, il y a des avantages et inconvénients pour les différentes façons de visiter et ça dépend de chacun. Certes j’ai eu tout le temps de voir ce dont j’avais envie, de traîner, d’être dans ma bulle mais d’un autre côté quand un poisson me fait rire je peux pas le partager, le montrer, l’imiter. Je me pose des questions, est-ce que voyager seule ça va me plaire finalement ? Peut-être que c’est l’âge ou ma personnalité. Je sais que j’ai besoin de moments de solitude mais j’ai aussi besoin des gens. #créaturesociable
Je suis revenue depuis dimanche, on a aussi fini la série des Harry Potter avec mon gang d’Ottawa et je suis dans l’attente de mes futures vacances (dans 8 jours !!!) et des retrouvailles avec ma famille. J’ai pleins de questions en tête, sur mes futurs voyages et sur mon futur master. Ma tête est pas mal remplie ces temps-ci.


C’était le bulletin d’informations de ma vie. Très bientôt, un post sur la neige, l’hiver, le froid, ressembler à rien quand tu sors et autres joyeusetés canadiennes.