Winter is sacrament d'ben là diraient les canadiens (ou pas je ne veux pas vous offenser pardonnez-moi).
J’ai eu un
mois de folie
Laissez-moi
vous expliquer. Je travaille dans une maison d’édition francophone, basée en
Ontario, et ce mois-ci il y avait deux Salons du livre, l’un à Montréal, l’autre
à Toronto, deux ambiances complètement différentes, j’ai travaillé aux deux
pendant 4 à 5 jours.
Déjà je fais
un petit point sur mon stage, nous sommes trois à temps plein à nous occuper de
cette maison d’édition et entre 10 et 20 livres sortent chaque année, des
livres ados et adultes. Moi mon travail consiste en : m’occuper des
réseaux sociaux (écrire des twit, des posts, des blogues), de tenir la
couverture médiatique à jour, d’effectuer les envois de presse, je fais parfois
des traductions, j’écris des résumés pour les catalogues, je m’occupe d’un
concours d’écriture (réception des textes, organisation, pré-lecture, animation
d’un groupe de conseils) … et bien sûr, on me demande parfois de lire un
manuscrit pour donner mon avis. Je ne m’occupe ni de la partie financière, ni
de la partie édition. Voilà pour les curieux.
Et j’ai eu
la chance d’aller à Montréal (et Toronto) tous frais payés (toi-même tu sais l’hôtel et le train). L’ambiance d’un salon ? [Disclaimer :
j’ai vraiment beaucoup aimé mais pour l’écriture de cet article je m’autorise
un ton piquant et cynique] Du monde, beaucoup. Imaginez-vous le parc des
expositions avec le brouhaha ambiant et passer 8h dedans. Le premier soir j’ai
eu une des premières migraines de ma vie. Un salon c’est aussi des enfants. Et
des petits vieux. PLEINS D’ENFANTS d’ailleurs. Qui collectionnent les choses
gratuites (donc les marque-pages), marchent dans les pattes, crient ou
pleurent, bon ok certains sont gentils mais c’est l’exception qui confirme la
règle. J’ai la chance aussi de vraiment bien m’entendre avec l’équipe avec qui
je travaille. Donc ça équilibre.
Et puis il y
a plein de livres partout, j’ai pu voir que des grands éditeurs français
prenaient une place importante, alors imaginez moi dans mon petit stand des
éditeurs canadiens, francophones, hors Québec. On fait pas le poids mais au
moins on est là. Acheter un livre dans mon stand c’est presque un acte
politique.
J’avoue que
quand je rentrais dans le salon il faisait nuit et quand j’en sortais … aussi.
(Aaaah l’hiver.) Mais j’ai quand même pu visiter Montréal grâce à un
merveilleux guide que j’ai nommé Coco (non pas la drogue non). Et dès ma fin de
travail samedi après-midi on est allées faire tout un tas de trucs géniaux :
visite de Montréal sous la pluie et longues discussions métaphysiques (aussi
bizarre ça soit, j’ai kiffé), brunch des familles à s’en péter la panse, cinéma
pour voir Les Animaux fantastiques. Montréal je t’aime fort, on se revoit l’année
prochaine.
Ma gang d’Ottawa
me manquait et je suis revenue, brièvement pour repartir à Toronto. J’avais
déjà vu Toronto et c’est une toute autre ambiance, beaucoup plus américaine
mais pas sans charme.
Le Salon
était plus petit et pourtant toutes les écoles francophones et les écoles d’immersion
qui proposent un programme en français doivent récupérer des livres ici (y’a
pas des masses de livres francophones dans le sud de l’Ontario). Du coup hop
600 enfants par jour. Merci. Non je rigole. Tuez-moi.
Il y a eu à
la fin un père noël qui m’a donné des chocolats grâce à une gentillesse
désintéressée de ma part
Ce même père
noël qui a mimé une crise d’épilepsie devant un enfant quand je lui ai demandé
si ça allait. Et sa barbe tombait.
J’ai
découvert que la poutine pouvait être classe : servie en apéro dans un
petit récipient. Et j’ai bu un bloody caesar pour la première fois de ma vie
(de la vodka avec … du sel de céleri ?).
Et aussi :
j’ai visité quelque chose seule pour la première fois de ma vie. Bref plein de
premières fois.
Je suis
allée à l’aquarium de Toronto. J’adore les aquariums, c’est fun et apaisant, c’est
cool un aquarium. Et puis j’étais déjà allée à Toronto donc j’avais déjà vu pas
mal de choses. Donc direction l’aquarium un soir assez tard pour éviter les
enfants. Pour ma défense j’ai deux
petites sœurs et une famille avec qui je fais tous les trucs culturels. Donc c’est
pas que j’ai jamais visité quelque chose de ma vie, juste j’ai jamais eu l’occasion
de le faire toute seule.
Verdict
mitigé. C’était très cool (quoiqu’un peu cher pour ce que j’ai vu) mais il me
manquait un truc. Je ne regrette pas mais j’aurais préféré partager ça avec
quelqu’un.
On en a
discuté avec ma bestah d’Ottawa, il y a des avantages et inconvénients pour les
différentes façons de visiter et ça dépend de chacun. Certes j’ai eu tout le
temps de voir ce dont j’avais envie, de traîner, d’être dans ma bulle mais d’un
autre côté quand un poisson me fait rire je peux pas le partager, le montrer, l’imiter.
Je me pose des questions, est-ce que voyager seule ça va me plaire finalement ?
Peut-être que c’est l’âge ou ma personnalité. Je sais que j’ai besoin de
moments de solitude mais j’ai aussi besoin des gens. #créaturesociable
Je suis
revenue depuis dimanche, on a aussi fini la série des Harry Potter avec mon
gang d’Ottawa et je suis dans l’attente de mes futures vacances (dans 8 jours
!!!) et des retrouvailles avec ma famille. J’ai pleins de questions en tête,
sur mes futurs voyages et sur mon futur master. Ma tête est pas mal remplie ces
temps-ci.
C’était le
bulletin d’informations de ma vie. Très bientôt, un post sur la neige, l’hiver,
le froid, ressembler à rien quand tu sors et autres joyeusetés canadiennes.
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